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Une Vierge concevra et enfantera un fils, et il sera appelé Emmanuel, c’est à dire Dieu avec nous. Isaie A l'abbé H.Rivalland Extrait du Martyre du golgotha, traduit de l'espagnol Les informations contenues sur cette page se font avec réserve et peuvent contenir des inexactitudes du point de vue de la vérité historique, spirituelle et théologique. Elle peuvent etre consisérées comme romancées.
Les évangélistes ne nous disent pas où
est née Marie. On sait
Marie ( Miriam) en hébreu signifie " Étoile de la mer ", et en syriaque " souveraine ". Marie nous dit St Bernard, est en effet cette belle et radieuse étoile, qui brille toujours sur la mer orageuse du monde. A Nazareth, petite ville de la basse Galilée, vivait un homme de la tribu de Juda, nommé Joachim, descendant de David par Nathan. Sa femme était appelée Anne, nom qui signifie gracieuse. Il étaient justes au nom du Seigneur, observant fidèlement sa loi et le servant de tout cœur. Cependant, plus de vingt années s’étaient écoulées depuis leur mariage, et il n’avaient pas d’enfant, parce que Anne était frappée de stérilité. Aussi vivait-elle triste et désolée car la stérilité était considérée comme un déshonneur et une mise à l’écart de Dieu par les Israélites. Joachim et don épouse ne cessaient d’implorer le Seigneur pour qu’il leur envoya un enfant, afin d’effacer la souillure qui se trouvait attachée a leur nom. Dieu exauça enfin leurs prières, Anne devint mère, et Joachim tressaillit de bonheur en présentant à ses proches et à ses amis une enfant belle comme un ange, blonde comme les épis qu’a mûris le soleil d’Égypte. Suivant la coutume des femmes juives, Anne nourrit elle-même son enfant. La jeune Vierge, étrangère des son enfance aux amusements qui capturent ordinairement l’enfance, grandit dans la méditation et la prière, ne connaissant que la crainte de Seigneur et l’obéissance de ses parents. Ses yeux, bleus comme le ciel d’Orient, semblaient refléter un rayon de la divine lumière. Ses lèvres, vermeilles comme le calice des roses de Jéricho, avaient toujours un sourire d’ineffable douceur pour ceux qui l’approchaient. Les flots pressés de sa blonde chevelure retombaient comme une pluie d’or sur la modeste tunique de laine bleue qui recouvrait son corps. Souvent le soir dans la belle saison, Joachim conduisait sa fille dans les vallées d’Esdrelon, pour y respirer avec elle l’air embaumé des jardins en fleurs. La jeune Marie s’asseyait alors à l’ombre d’un de ces saules gigantesque dont le feuillage abrita si souvent les caravanes arabes, et son doux regard errait avec bonheur dans le ciel pur de Galilée. Son éducation religieuse Cependant Marie arriva bientôt à l’age fixé par ses parents pour être consacrée au service du Temple , selon le vœu qu’ils en avait fait avant sa naissance. D’après l’usage du pays, la famille de Joachim devait assister a cette cérémonie, et elle fut d’accord pour l’accompagner à Jérusalem. Le pieuse caravane quitta Nazareth vers la saison des pluies : le torrent de Cison, presque a sec durant les brûlant mois d’été, était un torrent. Les voyageurs évitèrent ce passage dangereux en descendant les coteaux embaumés du Carmel. Puis ils traversèrent la plaine sablonneuse et fertile de Saron, toute semée de palmiers, de mélèzes et d’orangers. Après quelques jours de marche, il arrivèrent a la Ville sainte, et y entrèrent par la porte d’Ephraim. Le père et la mère de Marie, suivis d’une parenté nombreuse, s’acheminèrent bientôt vers le Temple, dans leurs plus riches vêtements de fête. Joachim portait sur son bras l’agneau sans tache qui devait être offert au Seigneur en sacrifice, et Anne conduisait sa fille par la main. Ce fut le prince des prêtres Zacharie, parents des saints époux, qui reçut la jeune vierge des mains de sa mère, pour la placer a coté de ses compagnes dans la maison de Dieu. En acceptant, au nom de l’Ange qui féconde le sein des mères, ce précieux dépôt que lui confiait la reconnaissance, Zacharie bénit Joachim et son épouse. Un cantique de joie et d’actions de grâce, qu’accompagnèrent les harpes sacerdotales, termina la présentation de la Vierge. Anne et Joachim s’en retournèrent à Nazareth avec leur parents, et Marie demeura confiée aux soins presque maternels des pieuses Sœurs du Temple. Son père et sa mère venait la visiter assez fréquemment. Et jamais ils ne la quittèrent sans admirer la sagesse, la douceur et la piété sans cesses croissantes de cette merveilleuse enfant. Marie fut, déjà a l’age de quinze ans, un modèle de sainteté, de réserve et de toutes les vertus pour ses jeunes compagnes. Sa beauté virginale s’accompagnait de qualités de cœur. Saint Épiphanie, qui vivait au 4eme siècle, nous la dépeints en ces termes : sa taille était un peu au dessus de la moyenne, son teint légèrement bruni par le soleil d’Israël, rappelle la riche nuance des épis d’Égypte. Ses cheveux étaient blonds, se yeux bleus et pleins de vivacité, ses sourcils parfaitement arqués et du plus beau noir, son nez aquilin, ses lèvres vermeilles, son visage ovale, ses mains longues et délicates. Saint Denys l’Aréopagite, contemporain de Marie, et qui eut le bonheur incomparable d’admirer la pureté virginale de son regard et la douceur ineffable de sa voix, nous assure que sa beauté avait quelque chose d’éblouissant, et que l’on se fut prosterner à ses pieds pour l’adorer, si l’on n’eut songé qu’il y avait qu’un Dieu au Ciel. Mais l’heure était venue ou la Vierge devait commencer à boire au calice des plus amères douleurs, son père et sa mère s’endormirent du sommeil des justes, à un court intervalle. Et Marie demeura orpheline sur la terre. Son affliction fut grande mais pleine de résignation : O mon Dieu s’écria t elle en levant au Ciel ses yeux baignés de larmes, que votre Volonté soit faite. A partir de ce jour le Temple devint plus que jamais son refuge de prédilection. Pauvre et orpheline, elle y trouva des protecteurs dans l’Ordre sacerdotal. Zacharie, époux d’Elizabeth et futur père de St Jean Baptiste, était celui que Joachim au moment de mourir, avait choisi pour être le défenseur et l’appui de sa fille bien-aimée. Fiançailles et union avec Joseph La loi de Moise avait déclaré maudit quiconque ne laisserait pas de descendant en Israël. Cette loi obligeait donc Marie à prendre un époux. Zacharie, son père d’adoption, demeurait, avec sa femme Elizabeth, dans la petite ville d’Ein-Karem, pas très loin de Jérusalem. Malgré les instances de la jeune vierge, qui demandait à passer le reste de ses jours dans le Temple, ils convoquèrent tous ses parents de la race de David et de la tribu de Juda, afin de lui choisir un époux. Une descendante du Roi David (3000 ans avant JC) ne pouvait se soustraire au mariage: les prophète avaient annoncés qu’un rameau vert et fleuri sortirai de la tige de Jessé, c’est a dire que le messie naîtrait de la famille de David. Et le peuple juif attendait ( et attends toujours …) impatiemment la venue du Rédempteur promis. Marie était donc un sujet d’espérance. La tradition nous rapporte qu’il se présenta 24 prétendants à la main de la jeune Vierge. Parmi eux se trouvait un pauvre charpentier de Nazareth, nommé Joseph, et Agabus, l’un des plus riches habitants de Jérusalem. Joseph était humble et obscur : son travail de chaque jour suffisait à peine à son entretien. Il avait au moins 40 ans, et déjà sa tête avait commencé à blanchir. Agabus, au contraire, était jeune et distingué entre tous par sa beauté et par sa fortune : il pouvait offrir à Marie une existence toute d’honneur et d’opulence, tandis que Joseph n’avait à partager avec elle qu’une vie de travail et de privations. Mais les vues des hommes ne sont pas toujours celle de Dieu, et Marie n’avait pas d’autre désir que celui d’obéir à sa volonté sainte. Les prétendants, ayant passés une partie de la nuit en prières, déposèrent dans le Temple 24 baguettes d’amandier. Et le lendemain, d’après une antique tradition accueillie par saint Jérôme, celle du charpentier Joseph se trouva couverte de feuilles et de fleurs. Les parents adoptifs de Marie lui firent connaître le nom et la condition de celui que Dieu lui avait choisi pour époux, et elle accepta se choix avec une entière soumission. Les occupations délicates du Temple, les parfums de la maison sainte, allaient faire place pour elle aux rudes et pénibles labeurs de la femme pauvre, de la femme du peuple. Mais Marie, dont l’âme était forte et ardente, savait bien que le Seigneur ne lui refuserait pas le courage et l’énergie dont elle avait besoin. Les fiançailles de Marie et de Joseph furent célébrées avec la belle et touchante simplicité des temps primitifs. Le fiancé, en présence des parents et des prêtres, offrit un anneau d’or a sa fiancée, en lui disant :
Puis les scribes préparèrent le contrat, que signèrent le fiancé et les témoins. Les prêtres bénirent Joseph et Marie, et l’on se sépara, après avoir chanté l’hymne de la reconnaissance au Dieu d’Israël. Les cinq mois qui suivirent , les parents des fiancés s’occupèrent des préparatifs de la seconde cérémonie, qui était la plus importante chez les juifs. Enfin arriva le jour désigné : c’était un mercredi du mois de Janvier. La lune baignait encore son front d’argent dans les flots paisibles de la mer de Galilée (lac de Tibériade), lorsqu’un essaim joyeux de jeunes filles richement parées se dirigea vers la maison de Marie, à travers les rues étroites de Jérusalem. Leur marche était éclairée par des esclaves portant des torches, dont la lumière éclairait la ville sainte, et faisait étinceler de mille feux les ceintures d’or et les tiares persanes, enrichies de pierreries, qui ornaient le front des jeunes vierges : on eut dit le scintillement des étoiles, par une nuit calme et profonde. Marie parut au seuil de sa demeure …Le cortège pris alors le chemin du Temple. Joseph marchait le premier, entouré de nombreux amis, et portant sur sa tête la couronne de soufre et de sel, suivant la coutume du peuple juif. Les cris de joies redoublèrent : les femmes répandant des fleurs sur les pas de l’épouse, l’acclamaient bien haut :
Sur les degrés du Temple, une foule compacte attendait les époux. Comment dépeindre la joie immense, infinie, qui débordait de tous les cœurs ? Sans doute Dieu voulait-il donner, comme à son fils, un jour de joie et de triomphe dans la cité sainte, en échange des larmes amères qu’elle devait répandre sur le Golgotha ?
Joseph fit ce qu’on lui ordonnait. Un de ces parents pris alors une coupe qu’il rempli de vin, et , après l’avoir approchée de ses lèvres, il la présenta aux époux, qui burent aussi. Le grand prêtre jeta ensuite en l’air une poignée de froment, en signe d’abondance. Et prenant la coupe des mains des époux, il la remis à un enfant de six ans, qui la brisa avec une petite baguette d’argent. La cérémonie nuptiale était terminée, le festin allait commencer. Pendant que les convives s’abandonnaient à la fête, Joseph se pencha vers son épouse et lui dit à voix basse :
Fête le 25 mars
fête le 8 Décembre
Mère de Dieu
fete le 31 mai
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