Copie du site  http://membres.lycos.fr/paixespoir/

 

SAINTE CATHERINE LABOURE


 

Fille de la charité,Servante des pauvres


"Je n'ai été qu'un instrument,ce n'est pas pour moi que la Sainte Vierge est apparue.Si elle m'a choisie,ne sachant rien,c'est afin qu'on ne puisse pas douter d'elle."
Saint Catherine Labouré


 


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Au sommaire

Son enfance
L'Appel
Première Apparition
Apparition du 27 novembre 1830
Soeur Catherine aprés les Apparitions
Le message du Pape Jean-Paul Il
Le message de Notre-Dame
Itinéraire de Catherine Labouré
Renseignements concernant la Chapelle
Liens
 


 


 

Son enfance


SOUS LE CIEL DE BOURGOGNE
Catherine Labouré vient au monde à l'aube du mois de Marie,le 2 mai 1806, dans le petit hameau de Fain-les-Moutiers, situé au sudouest de Montbard,sur le canal de Bourgogne.
Dès le lendemain,la cloche de l'église carillonne à toute volée,dans la campagne fleurie, annonçant le baptême de Catherine.
UN TOUT PETIT HAMEAU...
Émergeant à peine des arbres,un clocher pointu,quelques maisons groupées autour: c'est Fain-les-Moutiers, terre riche de prairies, de champs de blé et de vignobles.
A quelques pas de la petite église,un porche voûté donne accès à une cour de ferme entourée de plusieurs corps de logis : c'est le domaine des Labouré.
A droite,un pigeonnier massif comme une tour féodale;à gauche,les bâtiments trapus d'habitation : la vaste cuisine avec sa pittoresque fromagerie et ses deux chemi'nées puis,en enfilade,quelques pièces rustiques.
CATHERINE AU COEUR D'UNE FAMILLE PAYSANNE
Les parents sont de souche paysanne,race solide et équilibrée.Le père jouit dans la contrée de l'estime générale, c'est Maître Labouré.En 1793,il avait épousé une jeune fille des environs Louise Gontard;c'était l'époque de la pleine Terreur.
A la naissance de Catherine,il a déjà huit enfants : une fille Marie-Louise et sept garçons ; plus tard, le foyer fera place encore à Tonine et à Auguste.
Dans cette famille où règne tant d'amour fraternel,Dieu garde la première place.Tous réunis, on le prie chaque soir, et l'enfant apprend ses prières bien avant de savoir lire.En fait,l'instruction de Catherine est question secondaire : l'école est loin, non obligatoire,et la maman a tant à faire !
Éprouvée par le rude travail et les maternités rapprochées,la santé de Louise Labouré décline ; elle meurt à 42 ans, laissant sa famille dans une grande peine.
Privée de tendresse maternelle,Catherine âgée de neuf ans se réfugie dans l'immense amour de la Vierge Marie :
"C'est toi que je choisis pour mère."
«NOUS ALLONS FAIRE MARCHER LA MAISON»
Après un séjour de deux ans chez une tante à Saint-Rémy,Catherine et sa jeune soeur Tonine regagnent la ferme. Elle va avoir douze ans,elle est grande,solide, et s'entend à toutes les besognes ménagères.
Pendant son absence,l'aînée Marie-Louise a connu à Langres les Filles de la Charité et compris sa vocation.Il faut partir, laisser père,frères et soeurs.Catherine,décidée et pratique,dénoue la situation.
- «Tonine et moi,nous pouvons très bien faire marcher la maison !» affirme-t-elle au père.
Pierre Labouré finit par céder.Marie-Louise suivra librement sa voie et Catherine prendra la tête du ménage.
Une grande ferme exige beaucoup de travail,et pourtant on verra souvent l'enfant cheminer dans la plaine,vers l'église de Moutiers-Saint-Jean pour y entendre la messe du matin.
En 1818 elle y fera sa première communion.

 

L'Appel...



Malgré son travail,la jeune fille s'astreint à de dures pénitences.Elle jeûne le vendredi et le samedi, même au temps des rudes labeurs.Inquiète pour la santé de son aînée,Tonine menace d'en parler au père.
- "Eh bien,vas-y",répond Catherine d'un ton bref.
Pierre Labouré se contente de quelques observations.
N'ayant plus à craindre de remontrances, l'adolescente se réfugie dans la petite église de Fain, dès que son travail le lui permet.Là,elle prie,à genoux sur les dalles de pierre,même quand le froid les glace.
Au village, chacun estime Catherine.Plus d'un parti se présente.Catherine est sérieuse,courageuse,solide,et le père a des biens au soleil...La réponse invariablement est non.
A l'approche de ses 19 ans, un songe étrange lui confirme le vrai sens de sa vie : elle se croit en prière dans l'église de Fain.A l'autel,un prêtre âgé,revêtu des ornements sacrés,célèbre la messe. La cérémonie achevée,il se retourne et lui fait signe d'approcher.Catherine effrayée s'enfuit... mais le songe continue à se dérouler.Elle est maintenant au chevet d'un malade.Le vieux prêtre est là,lui aussi,et lui dit :
"Ma fille,c'est bien de soigner les malades,vous me fuyez maintenant,mais un jour vous serez heureuse de venir à moi.Dieu a ses desseins sur vous ! ne l'oubliez pas !"
L'appel sera donc entendu.Mais,fidèle à la loi du silence qu'elle s'imposera sa vie durant,elle ne dira mot de cette rencontre;seuls sont connus les mots de Tonine :
"Elle n'était plus de la terre...elle était toute mystique!"
La voie du dévouement est tracée: don total de soi,au service des plus démunis,à la suite de Jésus-Christ.
En 1828,Catherine a 22 ans,Tonine 20.
Cette dernière peut maintenant la remplacer à la ferme.
L'heure est venue de parler au père de sa vocation.Côtoyant les Filles de la Charité qui desservent l'hospice de Moutiers-Saint-Jean,elle pense entrer dans cette communauté.
La réponse est immédiate et formelle «Tu ne partiras pas !»
Catherine supporte l'opposition d'un père qu'elle chérit, mais ce non absolu pèse lourdement sur son coeur.
Pierre Labouré veut à tout prix détourner sa fille de ses projets.Que faire ?
Peut-être qu'un séjour à Paris chez son fils Charles qui tient un restaurant ouvrier lui changerait les idées ?
Quelques jours après,Catherine, bien à regret mais obéissante,monte dans la diligence de Paris.
Jamais elle ne devait revoir le clocher de Fain-les-Moutiers.
LE GRAND TOURNANT...
A Paris,dans le restaurant de son frère,Catherine accomplit courageusement son travail.Ce service, qui se prolonge pendant toute une année, est pour elle source de grande souffrance.
Sa belle-soeur, Madame Hubert Labouré,dirige,à Châtillon-surSeine,un pensionnat fréquenté par la noblesse bourguignonne.
Charles,touché par la détresse de la jeune fille,prépare sans doute les voies ouvrant un chemin salutaire. Elle quittera bientôt Paris pour Châtillon.
Bien qu'accueillie chaleureusement,Catherine n'est pas à l'aise dans ce milieu aristocratique s'alliant mal à sa simplicité. A peine arrivée, elle songe à repartir.
Cependant DIEU l'attendait là.
"Voilà le prêtre que j'ai vu en rêve"
Apprenant qu'une maison des Filles de la Charité se trouve dans la ville, elle décide de s'y rendre de plus en plus son désir d'entrer en religion s'affirme, elle veut s'en ouvrir à la Supérieure. On l'introduit au parloir. Un tableau attire son attention,c'est le portrait d'un prêtre âgé... Mais elle a déjà vu ce regard qui la fixe avec douceur.
- «Voilà le prêtre que j'ai vu en rêve ! C'est bien lui,mais qui est-il ?»
- "Notre fondateur, saint Vincent de Paul",lui répond la jeune soeur qui l'accompagne.
N'avait-il pas dit : "Vous viendrez à moi...,"Et Catherine est venue".
Elle se tait,mais une grande lumière se fait en elle,la paix et la joie inondent son coeur.
- Catherine sera Fille de la Charité
Les relations avec le père sont toujours tendues.Il espère encore un retour.
Madame Hubert Labouré arrive à le convaincre. Après bien des hésitations,il finit par consentir.
Catherine, au début de 1830,commencera son postulat dans la maison de Châtillon-sur-Seine.
Elle est profondément heureuse.Une joie calme, qui ne se remarque pas,lui fait accomplir avec amour et ardeur toutes ses actions quotidiennes.Catherine découvre l'ampleur de la misère et l'urgence d'y remédier.
SEIGNEUR, ME VOICI...
Trois mois après, le 21 avril 1830, elle franchit la grande porte de la Maison-Mère des Filles de la Charité 140, rue du Bac, à Paris, pour y faire son temps de formation.
Elle est encore vêtue de son costume bourguignon l'ample jupe et le tablier de soie,le grand châle à franges, la petite coiffe blanche qui serre étroitement les cheveux...
C'est,pour Catherine,le pas définitif...
"Seigneur,me voici..."

 

PREMIÈRE APPARITION


 


(nuit du 18 au 19 juillet 1830)
Un mois et demi plus tard,Catherine fait à son confesseur le récit suivant :
Et puis vint la fête de saint Vincent...
Notre bonne mère Marthe,la veille,nous fit une instruction sur la dévotion aux saints,en particulier sur la dévotion à la Sainte Vierge. Il y avait si longtemps que je désirais la voir ! Je m'endormis en pensant que saint Vincent m'obtiendrait cette grâce.
Vers onze heures et demie du soir,je m'entendis appeler par mon nom :"Ma soeur ! Ma soeur !"
Un enfant de quatre à cinq ans habillé de blanc me dit
"Venez à la chapelle,la Sainte Vierge vous attend."
Aussitôt,la pensée me vient : mais on va m'entendre! Cet enfant me répond : "Soyez tranquille, il est onze heures et demie,tout le monde dort bien,venez,je vous attends."
Je me suis vite habillée et me suis dirigée du côté de cet enfant.Je l'ai suivi.Les lumières étaient allumées partout.Lorsque je suis entrée à la chapelle,la porte s'est ouverte, à peine l'enfant l'avait touchée du bout du doigt. Les flambeaux brûlaient comme à la messe de minuit.Cependant,je ne voyais pas la Sainte Vierge.l'enfant me conduisit dans le sanctuaire et là,je me suis mise à genoux.Vers minuit,l'enfant me dit :
"Voici la Sainte Vierge,la voici !"
J'entends un bruit,comme le frou-frou d'une robe de soie.Une dame très belle s'asseoit dans le fauteuil de Monsieur le Directeur.Un enfant me redit d'une voix forte : "Voici la Sainte Vierge."
Alors,je n'ai fait qu'un saut auprès d'elle,à ses pieds sur les marches de l'autel,les mains sur ses genoux.
J'y suis restée je ne sais combien de temps;il s'est passé un moment, le plus doux de ma vie.
La Sainte Vierge me dit comment je devais me comporter envers mon directeur,et me confia plusieurs choses...
Ces choses, révélées plus tard,en voici l'essentiel dans un récit écrit de sa main, en 1876, quelques mois avant de mourir.
"Le bon Dieu,mon enfant,veut vous charger d'une mission.Elle sera la cause de beaucoup de peine, mais vous vous surmonterez en pensant que vous le faites pour la gloire de Dieu.Vous serez contredite,mais vous aurez la grâce;ne craignez pas. Vous verrez certaines choses,rendez en compte,vous serez inspirée dans vos oraisons."
"Les temps sont mauvais.Des malheurs vont fondre sur la France;le trône sera renversé...le monde entier sera renversé par des malheurs de toutes sortes ... " mais :
«Venez au pied de cet autel.Là,les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur.Elles seront répandues sur les grands et sur les petits.»
J'ignore combien de temps se passa,devait dire Catherine.
La Vierge disparut comme une lumière qui s'éteint.

 

APPARITION DU 27 NOVEMBRE 1830


"Dieu veut vous donner une mission ... ",avait dit la Vierge à Catherine.Ce ne fut que le 27 novembre qu'elle en eut la révélation.
Ecoutons le récit qu'elle fit de cette manifestation.
"C'était le samedi avant le premier dimanche de l'Avent.Il était cinq heures et demie du soir.Dans le silence,juste après le point de méditation,il m'a semblé entendre du bruit du côté de la tribune ; ayant regardé de ce côté-là, j'ai aperçu la Sainte Vierge.Elle était debout,habillée d'une robe de soie blanche aurore,les pieds appuyés sur une "boule" dont je ne voyais que la moitié ; dans ses mains élevées à la hauteur de sa poitrine, elle tenait un globe d'une manière très aisée,les yeux élevés vers le ciel...sa figure était de toute beauté,je ne pourrais pas la dépeindre"
Et puis, tout à coup, j'ai aperçu à ses doigts des anneaux revêtus de pierreries,les unes plus grosses et les autres plus petites qui jetaient des rayons plus beaux les uns que les autres...
A ce moment où j'étais à la contempler,la Vierge baissa les yeux en me regardant,une voix intérieur me parla:
"Ce globe que vous voyez représente le monde entier,particulièrement la France...et chaque personne en particulier."
Ici,je ne sais m'exprimer sur ce que j'ai trouvé et ce que j'ai aperçu,la beauté et l'éclat des rayons si beaux!...
La voix medit encore:
"C'est le symbole des grâces que le répands sur les personnes qui me demandent."
A ce moment,ou j'étais,ou je n'étais pas,je ne sais...Il s'est formé un tableau autour de la Sainte Vierge,un peu ovale où il y avait ces paroles écrites en lettres d'or :
Ô Marie conçue sans péché,priez pour nous qui avons recours à vous.
Alors,une voix se fit entendre:
«Faites frapper une médaille sur ce modèle.Les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces;les grâces seront abondantes pour les personnes qui auront confiances."
Quelques-unes des pierres précieuses ne donnaient aucun rayon...
"Ces pierres qui restent dans l'ombre figurent les grâces qu'on oublie de me demander"
A l'instant,le tableau a paru se retourner.J'ai vu le revers de la médaille :la lette M surmontée d'une croix;au-dessous, eux coeurs,l'un entouré d'une couronne d'épines et l'autre transpercé d'un glaive.
Il m'a semblé entendre une voix qui me disait : «L'M et les deux Coeurs en disent assez
Marie,Jésus...deux souffrances unies pour notre rédemption.
LA DIFFUSION DE LA MÉDAILLE
Le Père Aladel reste sceptique après ce nouveau récit,croyant toujours de la part de la jeune novice à un effet de son imagination.
A nouveau, une voix intérieure la presse de transmettre le message au prêtre, Catherine insiste :
«La Sainte Vierge n'est pas contente.»
Quelques semaines plus tard, troublé par l'insistance de sa pénitente, le Père Aladel a une entrevue à ce sujet avec Monseigneur de Quélen, Archevêque de Paris.Ce dernier ne trouve là rien qui s'oppose à la Foi et autorise la frappe de la Médaille.En mai 1832,les premières sont répandues. Catherine en reçoit une,sans que rien ne trahisse le secret,on imagine sa joie intérieure.Bientôt on parle de multiples guérisons et conversions.
Monseigneur de Quélen exhorte alors les fidèles à porter sur eux la Médaille que la foi populaire appelle «Médaille Miraculeuse».
Cette médaille,les fidèles l'ont tout de suite appelée "miraculeuse",proclamant ainsi qu'elle est un signe de la protection maternelle de Marie.
Nous sommes aimés du Christ.
Nous sommes dans le Christ enfants de Dieu.
MARIE EST CHEMIN DE CETTE BONNE NOUVELLE

 

SOEUR CATHERINE APRÈS LES APPARITIONS


En apparence,nulle vie religieuse ne fut plus commune,plus simple que la sienne.
Elle priait,elle obéissait,se soumettait,sans commentaire.C'était vraiment,comme l'a déclaré Pie XII lors de la Béatification :"La Sainte du devoir d'état et du silence !,"
Peu de temps après sa prise d'habit,elle quitte la Maison-Mère de la rue du Bac.Ses supérieures la désignent pour être affectée à l'asile de vieillards d'Enghien.Elle y passera toute sa vie.
Cet hospice,fondé par la duchesse de Bourbon,n'était séparé de la maison de Charité de la rue de Reuilly que par un grand jardin.Une seule Supérieure dirigeait les deux établissements.
Les apparitions sont une lumière pour la vie de service de soeur Catherine.La Vierge Marie lui a révélé le visage de Dieu. Maintenant, soeur Catherine apprend à Le reconnaître dans les personnes qui souffrent. Comme à Fain-les-Moutiers, aucun travail,si dur soit-il,ne rebute soeur Catherine.Elle n'hésite pas à se donner de la peine pour procurer de la joie autour d'elle.Les personnes âgées sont entourées de ses soins attentifs et dévoués: cela pendant près de quarante ans.Elle parle peu,vit dans un état constant de recueillement.
«Lorsque je vais à la chapelle,je me mets devant le bon Dieu et je lui dis:
"Seigneur, me voici,donnez-moi ce que vous voulez.
S'il me donne quelque chose,je suis bien contente et je Le remercie.
S'il ne me donne rien,je Le remercie encore,parce que je n'en mérite pas davantage.
Et puis,je Lui dis encore tout ce qui me vient à l'esprit,je Lui raconte mes peines, mes joies,et... j'ÉCOUTE."
LA SAINTE DE LA VIE CACHÉE
«Les filles de nos campagnes, disait saint Vincent,les donnant en exemple à ses Filles de la Charité, ne veulent que ce que Dieu leur a donné et se contentent de leur vivre et de leur vêtir.,,
Ainsi se déroule la vie de soeur Catherine,suite d'actions modestes : "Les mains à l'ouvrage et le coeur à Dieu !"
Toujours d'humeur égale,le visage reflétant la sérénité qui frappait son entourage,elle va des vieillards au poulailler dont elle a aussi la charge ;puis,contrainte par l'âge à un travail plus sédentaire,nous la retrouvons portière de l'hospice. Soeur Catherine y accueille les visiteurs ou ceux qui demandent un secours.Là aussi,elle crée une relation chaleureuse avec chacun.
Elle doit vivre la douloureuse époque de la Commune : mais soeur Labouré garde en elle l'écho des paroles prophétiques :
"Le moment viendra où le danger sera grand. On croira tout perdu...mais ayez confiance !"
Aidée des autres soeurs,elle protège la Supérieure molestée,favorise la fuite de deux gendarmes blessés et... distribue des médailles aux insurgés qui les acceptent.
La tourmente passée,soeur Catherine reprend sa place à la porterie,les mains à l'ouvrage,les lèvres closes sur son secret,le coeur tourné vers l'Essentiel.
LE DÉPART POUR LE CIEL
Soeur Catherine sent ses forces décliner mais elle garde sa patience et son esprit de service : "Je ne verrai pas l'année qui va venir",disait-elle, en 1876.
C'est le moment de parler,la Sainte Vierge la délie de son secret.N'ayant plus son confesseur habituel,c'est soeur Dufès,Supérieure de la Maison de Reuilly,qui recevra ses confidences.Le parloir est sombre,mais la radieuse évocation de Maris l'illumine...
«J'entendis comme le frou-frou d'une robe de soie...Je la vis belle dans son plus beau...
La vieille religieuse est transfigurée.Soeur Dufès la considère d'abord avec stupeur puis avec émotion, et quand se termine l'entretien, c'est elle, la soeur Supérieure qui est aux genoux de l'humble fille.
Le 31 décembre 1876, après avoir reçu les derniers sacrements,soeur Catherine paraît s'assoupir...
"C'est à peine si nous pûmes nous apercevoir qu'elle avait cessé de vivre.Je n'ai jamais vu de mort si calme et si douce" devait dire plus tard soeur Dufès frappée par la sérénité de son visage.
Soeur Catherine Labouré avait soixante-dix ans.
Ô MORT, OU EST TA VICTOIRE ?
Le 3 janvier 1877,deux cent cinquante Filles de la Charité se joignent aux personnes âgées de l'hospice et à la foule nombreuse venue pour accompagner dans la chapelle de Reuilly le corps de celle qui les a tant aimées.
56 ans après,le Cardinal Verdier, en présence de médecins, de la Supérieure Générale et d'autres témoins, fait procéder à l'exhumation en vue de la béatification de soeur Catherine.
Telle on l'avait couchée le 3 janvier 1877, telle on la retrouva le 21 mars 1933 - le corps intact, les membres souples et on la transféra rue du Bac,dans la chapelle actuelle.
C'est sous l'autel de la Vierge au globe que soeur Catherine repose dans une châsse au lieu même, où un siècle auparavant,Marie lui était apparue.
Le 27 juillet 1947, S.S. Pie XII comptait au nombre des Saints soeur Catherine,humble et modeste, qu'il se plaisait à nommer
«LA SAINTE DU SILENCE»

 


 

 

Ô Marie,conçue sans péché,priez pour nous qui avons recours à vous
Telle est la prière que tu as inspirée,ô Marie,à sainte Catherine Labouré,en ce lieu même, voilà cent cinquante ans et cette invocation, désormais gravée sur la Médaille est maintenant portée et prononcée par tant de fidèles dans le monde entier Tu es bénie entre toutes les femmes
Bienheureuse toi qui as cru,
Le Puissant fit pour toi des merveilles.
La merveille de ta maternité divine
Et,en vue d'elle,
La merveille de ton Immaculée Conception.
La merveille de ton fiat !
Tu as été associée si intimement à toute l'oeuvre de notre Rédemption,
associée à la croix de notre Sauveur ton coeur en a été transpercé,à côté de son Coeur.
Et maintenant,dans la gloire de ton Fils,tu ne cesses d'intercéder pour nous,pauvres pécheurs.
Tu veilles sur l'Église dont tu es la Mère.Tu veilles sur chacun de tes enfants.
Tu obtiens de Dieu,pour nous,toutes ces grâces que symbolisent les rayons de lumière qui irradient de tes mains ouvertes.
A la seule condition que nous osions te les demander,
que nous nous approchions de toi avec la confiance et la simplicité d'un enfant.
Et c'est ainsi que tu nous mènes sans cesse vers ton Fils Jésus.

 


 

 

Un message de Foi
On y trouve,en résumé,l'essentiel du Christianisme
Le Fils de Dieu fait homme pour nous sauver par sa Mort et sa Résurrection.
Dans le monde,oeuvre de Dieu,le «péché» est entré,oeuvre de l'homme.
Le Christ nous sauve par sa croix.
l'Église est le "Peuple de Dieu":
L'Église fondée sur Pierre et les Apôtres (12 étoiles) est en marche vers le Royaume où tous les hommes,sans distinction,sont appelés à entrer.
Marie a une place de choix dans ce plan divin
Elle a été conçue sans péché.
Elle est inséparable de Jésus qu'Elle nous donne et à qui Elle nous mène (M).
Elle a souffert pour nous avec Lui (Coeur transpercé).
Elle nous apparaît dans sa Gloire,
. comme pleine réussite de la Rédemption ...Je l'ai vue Belle en son plus Beau.»
. comme intercédant pour nous (rayons).
Un message d'esperance
L' Espérance est,en effet
La Vertu de la Croissance du Christ en nous
Au milieu de toutes nos misères,nous sommes dans la joie et rayonnons la joie : «Les personnes qui porteront cette Médaille recevront de grandes gràces."
Notre Espérance,c'est le Christ et, par les mains de Marie,c'est entre les mains du Christ que nous nous remettons : «Nous avons recours à Vous.»
La Vertu de la prière, et spécialement de la prière de demande
Marie est la Mère "du bel Amour, de la Sainte Espérance" et nous dicte l'objet de notre prière: le Règne de Dieu en nous.
Marie, totalement sous l'emprise de Dieu, nous dit aussi quel doit être le «moteur» de notre prière: L'Esprit du Christ.
Ô Marie,Mère de Dieu et Mère de tous les hommes,tu connais les besoins de la terre comme tu connais les desseins de Dieu sur nous,apprends-nous à conformer nos désirs et nos actions à la volonté et à l'amour de ton Fils.
Un message de charité
La "Médaille Miraculeuse" nous redit
L'Amour de Dieu, notre Père, pour nous
Il nous donne ses innombrables grâces : «Venez au pied de cet autel;là,les grâces seront répandues sur tous.»
Le Coeur du Christ, blessé par la lance et couronné d'épines,est le «lieu» même de cet Amour.
L'Amour que le Seigneur attend de nous en retour
La Médaille nous a été donnée à l'aube d'une époque de scientisme et de déchristianisation.
Elle nous rappelle que, dans ce monde technicisé,il ne faudra jamais perdre de vue la destinée divine de l'humanité : "Tu as caché ces choses aux savants et aux sages, et tu les as révélées aux humbles."
L'Amour que nous devons avoir les uns pour les autres
En Jésus-Christ, nous sommes tous les Fils du même Père et avons comme Mère : Marie.
Marie, uniquement préoccupée de notre bien et de notre Salut,nous apprend à «porter les fardeaux,les uns des autres».
Le grand devoir que nous avons d'être Apôtres :
La Médaille est une catéchèse à la portée de tous,un instrument privilégié d'apostolat.La distribuer avec Foi et Amour.
Porter la Médaille c'est se confier à Marie sachant qu'Elle intercède pour nous et nous conduit toujours vers le Seigneur.

 

Itinéraire de Catherine
 

 

1633: Fondation des Filles de la Charité Par saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac.
1806: 2 mai - Naissance de Catherine Labouré à Fain-les-Moutiers (Côte-d'Or).
........3 mai - Baptême de Catherine.
1818: 25 janvier - Première communion à Moutiers-Saint-Jean.
1830: 14 janvier - Catherine,23 ans, commence son postulat chez les Filles de la Charité à Châtillon-sur-Seine.
........21 avril - Entrée au Séminaire,rue du Bac.
.........18-19juillet- Première apparition de la Vierge à Catherine Labouré.
........27 novembre - Apparition de la Médaille Miraculeuse.
1831: 5 février - Soeur Catherine arrive à l'hospice d'Enghien où elle restera jusqu'à sa mort.
1832: Fin mai - Dès l'autorisation de Monseigneur de Quélen,les premières médailles sont répandues.
1847: l'Association des Enfants de Marie Immaculée,demandée par la Vierge Marie à Catherine Labouré,est reconnue par le Pape Pie IX.
1876: 31 décembre - Décès de Soeur Catherine.
1877: 3 janvier - Obsèques.
........18 avril - Soeur Catherine Labouré est inhumée dans le caveau de Reuilly.
1894: 27 novembre - Première célébration en l'honneur de la Médaille Miraculeuse officiellement reconnue.
1933: 22 mars - Transfert du corps de soeur Catherine à la rue du Bac.
........28 - mai - Béatification de soeur Catherine par le Pape Pie XI.
1947: 27 juillet - Canonisation par Pie XII en la basilique Saint Pierre de Rome.
1969: l'Association des Enfants de Marie Immaculée change son appellation et devient le mouvement Jeunesse Mariale.
1980: 31 mai - Visite de Sa Sainteté Jean-Paul 11, 140,rue du Bac.

 

Renseignements

Renseignements concernant la Chapelle Notre-Dame: 140 rue du Bac,75 340 Paris Cedex 07,Metro Sèvres-Babylone,Tél: 01 49 54 78 88