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Notre Dame du Pilier

Nuestra señora del pilar

( Saragosse, Vierge Noire )

 

Site officiel : http://nova.evangelisation.free.fr/leblanc_nuestra_senora_del_pilar.htm

Il s'agit ici de la 1ère apparition connue de la Vierge Marie en Europe

Elle se montra à lui physiquement, car elle était toujours physiquement vivante, don d'ubiquité.

 

L'histoire suivante (qui a été publiée sur de très nombreux sites Internet chrétiens, et qui a été résumée par mes soins) est tirée du livre de Vittorio Messori "L'impensable miracle" (aux éditions Mame, 2000).

 

1)-Miguel Juan Pellicer

 

Miguel Juan Pellicer est parfaitement connu grâce aux nombreux renseignements conservés par les archives de la paroil s'agit ici de la 1ère apparition connue de la Vierge Marie en Europeisse de Calanda (province d'Aragon, nord de l'Espagne).

Il reçoit le baptême le 25 mars 1617. Il est le deuxième des huit enfants de modestes agriculteurs qui mènent une vie vertueuse.

Vers l'âge de dix-neuf ou vingt ans, Miguel s'installe comme ouvrier agricole, au service d'un oncle maternel, dans la province de Valence.

 

2)-L'accident, jambe coupée

À la fin de juillet 1637, alors qu'il conduit vers la ferme deux mulets traînant une charrette chargée de blé, il tombe de l'attelage et une des roues de la charrette passe sur sa jambe, au-dessous du genou, provoquant la fracture du tibia.
Épuisé et fiévreux, il est admis au Real Hospital de Gracia. Là, il est examiné par Juan de Estanga, chef du service de chirurgie, et par deux maîtres chirurgiens, Diego Millaruelo et Miguel Beltran.

Ces praticiens ayant constaté la gangrène avancée de la jambe concluent que le seul moyen de sauver la vie du malade est l'amputation.

 

3)-L'amputation de sa jambe

Vers la mi-octobre, Estanga et Millaruelo procèdent à l'opération : ils coupent la jambe droite "quatre doigts au-dessous du genou".

Un étudiant en chirurgie, du nom de Juan Lorenzo García est chargé de recueillir la jambe coupée et de l'enterrer dignement dans la partie du cimetière de l'hôpital réservée à cet usage.

 

4)-Un pèlerinage marial

Après quelques mois de séjour à l'hôpital, avant même que sa plaie ne soit parfaitement cicatrisée, Miguel se rend au sanctuaire "du Pilier", à environ un kilomètre, et remercie la Vierge "de lui avoir sauvé la vie, afin qu'il continue à la servir et à lui manifester sa dévotion".

Au printemps 1638, l'administration de l'hôpital lui fournit une jambe de bois et une béquille.

 

5)-Le retour chez lui

Au début de 1640, Miguel rentre dans son pays natal. Il arrive à Calanda au mois de mars. Son voyage d'environ 120 kilomètres l'a épuisé; mais l'affectueux accueil de ses parents lui redonne des forces.

Miguel va avoir 23 ans. Le 29 mars 1640, on fête cette année-là le 1600e anniversaire de la "venue en chair mortelle" de la Vierge Marie sur les bords de l'Èbre, selon la persuasion des gens de la région. C'est là l'origine de la vénération séculaire des Espagnols envers la Vierge du Pilier.
Ce jeudi 29 mars, donc, Miguel s'efforce d'aider les siens en remplissant de fumier les hottes dont est chargé un petit âne. Il le fait neuf fois de suite, malgré sa difficulté à se tenir sur sa jambe de bois. Le soir venu, il rentre à la maison, fatigué, son moignon plus endolori que d'habitude.

Cette nuit-là, les Pellicer doivent héberger, par ordre du gouverneur, un des soldats de la Cavalerie royale qui marche vers la frontière pour repousser les troupes françaises : Miguel est contraint de lui laisser son lit et il couche sur un matelas à même le sol, dans la chambre de ses parents. Il s'y allonge, vers dix heures. Ayant enlevé sa jambe de bois, il étend sur lui un simple manteau, trop court pour couvrir tout le corps, car il a prêté sa couverture au soldat, puis il s'endort...


6)-Le miracle

Entre dix heures et demie et onze heures, la mère de Miguel entre dans la chambre, une lampe à huile à la main. Elle sent aussitôt "un parfum, une odeur suave". Intriguée, elle lève sa lampe : du manteau qui couvre son fils profondément endormi, dépassent non pas un, mais deux pieds, "l'un sur l'autre, croisés". Saisie de stupeur, elle va chercher son mari; celui-ci soulève le manteau : pas de doute, ce sont bien deux pieds, chacun au bout d'une jambe ! Non sans peine, ils parviennent à réveiller leur fils.

Prenant peu à peu conscience de ce qui s'est passé, Miguel en est émerveillé; la première parole qui lui vient sur les lèvres est pour demander à son père de "lui donner la main, et de lui pardonner les offenses qu'il a pu lui faire". Cette réaction spontanée et immédiate d'humilité, chez celui qui est le bénéficiaire d'un prodige, est un signe très fort de l'origine divine de celui-ci. Lorsqu'on lui demande, avec émotion, s'il a "quelque idée de la manière dont cela est arrivé", le jeune homme répond qu'il n'en sait rien, mais que lorsqu'on l'a tiré de son sommeil, "il était en train de rêver qu'il se trouvait dans la Sainte Chapelle de Notre-Dame du Pilier et qu'il oignait sa jambe coupée avec l'huile d'une lampe, comme il avait coutume de le faire"


7)-La "nouvelle" jambe ?

Revenu de sa première émotion, le jeune homme commence à mouvoir et à palper sa jambe. À l'observation, on découvre sur celle-ci des marques d'authenticité : la première est la cicatrice laissée par la roue de la charrette qui a fracturé le tibia; il y a aussi la trace de l'excision d'un gros kyste, lorsque Miguel était encore petit; deux griffures profondes laissées par une plante épineuse; enfin, les traces de la morsure d'un chien sur le mollet. Miguel et ses parents ont donc la certitude que "la Vierge du Pilier a obtenu de Dieu Notre Seigneur la jambe qui avait été enterrée plus de deux ans auparavant". Ils le déclareront sous la foi du serment et sans hésitation, devant les juges de Saragosse. Une gazette de l'époque, "l'Aviso Histórico", écrit en date du 4 juin 1640, veille de l'ouverture du procès, que, malgré les recherches faites dans le cimetière de l'Hôpital de Saragosse, la jambe enterrée n'a pas été retrouvée : le trou qui la contenait était vide !